Cette action s’inscrit dans la cadre du plan d’actions visant à réduire le recours aux contrats courts et améliorer la qualité de l’emploi, en complément du bonus-malus, prévu par la réforme de l’assurance chômage, et entré en vigueur le 1er juillet dernier pour les entreprises des sept secteurs concernés. Elle complète aussi le recours à la PCRH qui peut également être mobilisée par les TPE-PME afin de favoriser la constitution de groupements d’employeurs. Dans cette période de reprise, elle peut parallèlement constituer une réponse aux difficultés de recrutement dans les territoires.
Des tensions sur les recrutements n’ont pas manqué d’apparaître, en effet, au moment de la reprise. L’augmentation des emplois non pourvus peut être l’effet de délais de recrutement relativement incompressibles, mais elle peut également témoigner de difficultés ayant un caractère plus structurel : inadéquation des compétences au regard des besoins des entreprises, problèmes d’attractivité du poste ou du métier liés à la faiblesse des rémunérations ou, de façon générale, à la qualité de l’emploi offert dans certains secteurs. Les recrutements jugés difficiles par les employeurs eux-mêmes concernent souvent des catégories de métiers marquées par le développement de contrats de courte voire de très courte durée. Et on peut supposer qu’une amélioration de la qualité des emplois offerts pourrait y remédier.
A cet égard, les groupements d’employeurs (GE) peuvent constituer une solution pour répondre aux besoins de main d’œuvre des entreprises, améliorer la qualité des emplois proposés et aider à réinternaliser la responsabilité de l’emploi au sein de réseaux d’entreprises constitués selon une logique territoriale, sectorielle ou de filière.
Dans cette perspective, l’Etat souhaite encourager les projets de constitution ou de développement de groupements (GE ; GEIQ), susceptibles d’améliorer le fonctionnement des marchés du travail locaux, d’améliorer la qualité de l’emploi, de contribuer à remédier aux tensions de recrutement comme à résoudre les problèmes d’inadéquation.
Les projets sélectionnés bénéficieront d’un financement dédié et d’un soutien en ingénierie. Une enveloppe de 4 millions d’euros au niveau national est allouée à cet appel à projets. Les projets seront instruits par la DREETS.
La date limite de dépôt des dossiers est arrêtée au lundi 17 janvier 2022.